« Le 3ème plan n’a pas établi un cadre solide d’action concernant les adultes et les familles, si bien que les réalisations en matière d’intervention pour les adultes sont non seulement très en retard et insuffisamment diversifiées, mais celles à l’égard des familles sont trop éloignées de leurs attentes. »
Extraits :
« Concernant les adultes, le 3ème plan soulignait le repérage et la connaissance insuffisante et appelait un développement du diagnostic, qui n’a pas eu lieu. Des études existent cependant désormais de manière éparse, et les CRA, ont développé, certes de manière hétérogène, une activité de diagnostic adultes, avec parfois des équipes mobiles, en soutien des ESMS, pour accompagner les diagnostics, réorienter les accompagnements et aider la gestion de situations de crise.
La méconnaissance des besoins des adultes n’a pas permis la construction d’une politique innovante et concertée sur le plan de l’insertion professionnelle et du logement des personnes autistes, mais des initiatives récentes de développement de l’emploi accompagné, et du logement inclusif (développé notamment en matière de handicap psychique) pourraient constituer des réponses appropriées. Les créations de places en ESMS connaissent par ailleurs un retard conséquent au regard des objectifs initiaux.
Concernant les familles, leur rôle est mal pensé malgré le développement de l’aide aux aidants, La principale mesure du 3ème plan concerne la formation des aidants familiaux : elle a connu un développement conséquent, mais les besoins des familles confrontées à l’autisme suppose des mesures plus importantes, allant de la guidance parentale dès la suspicion ou l’annonce du diagnostic, à l’accompagnement y compris à domicile par les structures d’accueil, jusqu’à l’éducation thérapeutique. Par ailleurs, le 3ème plan aborde les questions de répit sous le seul angle de l’accueil temporaire sans prendre en compte la diversité des situations vécues. »
« Au final, le bilan de l’application du 3ème plan est contrasté : il a permis une structuration de la politique publique de l’autisme en France et a bénéficié dans sa gouvernance, de la création des ARS, mais les recommandations de bonnes pratiques demeurent contestées dans certains établissements sanitaires et médico-sociaux, et parfois mal appliquées. »
Téléchargez les rapports :
Rapport IGAS – Tome 1 : http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2016-094r_austisme_tome_1_.pdf
Rapport IGAS – Tome 2 : http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2016-094r__tome_2_.pdf
Libération.fr : « Un rapport très sévère sur la politique de la prise de l’autisme en France » (21/04/2016)
LeMonde.fr : « Autisme : « Réduire le délai de diagnostic est la priorité », pour Ségolène Neuville »
Ouest-France.fr : « Autisme. La prise en charge des malades adultes reste insuffisante »